Jeune espoir du ski suisse avant de se blesser il y a quelques saisons, Amélie Klopfenstein a débuté l’hiver parmi l’élite, avec des départs à Levi et à Gurgl. Ses performances étaient en dessous de ses attentes mais elle veut en tirer des leçons pour l’avenir et continuer à travailler. Rencontre.

Avant même qu’elle ne manque une porte et sorte en première manche du slalom de Gurgl dimanche, Amélie Klopfenstein secouait déjà la tête. Depuis le portillon du départ, la Bernoise n’a simplement jamais trouvé le rythme. Une grosse déception alors qu’elle avait lancé la saison de façon plutôt positive à Levi une semaine plus tôt.

« Ce n’était pas du bon ski. Je n’ai pas du tout réussi à prendre le rythme avec les marques, et ça a quand même bien marqué », nous a confié la skieuse après la course. Il s’agissait de son 4e départ en Coupe du monde et de son premier dans la haute station de l’Ötztal – une expérience qui aurait pu être beaucoup plus positive, surtout que l’athlète de 23 ans aime les pentes raides. « C’est vraiment une belle piste. Mais je ne peux pas être contente de ma course », a-t-elle résumé.

Pas loin du top 30

Huit jours auparavant, la skieuse de La Neuveville avait terminé 36e à Levi lors du premier slalom de la saison. Pas assez pour se qualifier en seconde manche, mais un résultat correct, surtout quand on pense qu’elle n’a fini qu’à 0’41 du top 30. Pour l’athlète de 23 ans, entamer l’hiver en ayant été sélectionnée pour deux étapes de Coupe du monde représentait une grosse marque de confiance. « Je pense que j’ai fait des assez bons entraînements durant la préparation. Ça confirme aussi que ce que je donne, ce que je fais, ça paie », nous a-t-elle confié avant sa première course en Laponie.

Double médaillée d’or aux Jeux olympiques de la Jeunesse en 2020 – en géant et en super-G – et médaillée de bronze en combiné, cela fait quelques années qu’on attend Amélie Klopfenstein parmi l’élite. Une grosse blessure au genou droit l’a toutefois stoppée en plein élan il y a quelques saisons et elle a mis du temps pour revenir. Mais ça aussi, ça a été bénéfique d’une certaine façon.

« On apprend aussi de ces moments durs… Le but, c’est de se relever. Et après, on voit qu’en ayant la patience et en continuant de travailler, même quand les résultats n’arrivent pas tout de suite, on arrive quelque part. Il faut continuer d’avoir confiance dans ce qu’on fait, garder ses choix, rester honnête avec soi-même et dire que ce qu’on a décidé de faire, c’est la bonne décision. »

« Du bon à retenir »

Déçue à Gurgl, Amélie Klopfenstein refusait donc de broyer du noir et préférait regarder vers l’avant. « C’est sûr que quand on est au départ d’une Coupe du monde, le but est quand même de prendre les 30. Donc c’est un peu mitigé », a noté la skieuse, qui s’était dite satisfaite de sa préparation estivale et en bonne forme avant de prendre le départ en Laponie. « (Mais) si je fais un pas en arrière, il y a quand même du positif. » Sa performance sur le fameux mur de la Levi Black, surtout, était un bon point de départ. « Il y avait du bon à retenir. Je vais essayer de prendre ça maintenant pour les prochaines courses. En sachant que des choses sont quand même possibles, que le ski est là. Le but maintenant, c’est de le faire sur toutes les manches et d’essayer d’aller plus vite. »

Riche de ses expériences, la skieuse va maintenant retourner en Coupe d’Europe – prochaine étape, Mayrhofen en décembre – où elle veut essayer de baisser ses points FIS. Et peut-être y aura-t-il un passage ou l’autre de nouveau en Coupe du monde au cours de l’hiver. « Le but, c’est de se solidifier à ce niveau-là… Donc, focus principal: la Coupe d’Europe. Et puis la Coupe du monde, ce sera la cerise sur le gâteau! »

Sim Sim Wissgott, de retour de Gurgl