Gênée depuis plusieurs mois par des douleurs au dos, la Valaisanne de 22 ans doit interrompre sa préparation estivale. Elle garde toutefois confiance et espère rechausser les skis à la mi-novembre pour aborder l’hiver avec les mêmes ambitions que la saison passée.

Après avoir vécu le meilleur hiver de sa carrière, ponctué par ses débuts en Coupe du monde, une première victoire en Coupe d’Europe et une médaille mondiale, Delphine Darbellay doit marquer une pause. La native de La Fouly souffre du dos depuis le mois de juin et doit prendre son mal en patience. «Quand je fais d’autres sports ou du ski libre, les douleurs sont faibles voire inexistantes, mais dès que je mets de l’intensité, ça ne va pas. Quand je passe dans les parcours, je ne supporte que deux ou trois manches», explique la skieuse du Val Ferret.

Frustrant, d’autant plus qu’aucun diagnostic précis n’a encore été posé. Après plusieurs examens, dont plusieurs IRM et des images du dos, des hanches et du bassin, les médecins n’ont trouvé aucune lésion visible, du moins rien qui pourrait expliquer ses douleurs. Les inflammations, elles, peuvent durer jusqu’à deux semaines, rendant la récupération longue et incertaine.

Adapter sa préparation

Malgré ces complications, l’athlète de 22 ans garde une routine d’entraînement en adaptant ses séances. Au départ, elle a multiplié les exercices spécifiques pour son dos :mobilité, renforcement des hanches, stabilisation du tronc, force spécifique… «J’essaie de faire des choses différentes pour mon dos, mais aussi de prendre du plaisir dans d’autres sports qui ne me font pas mal, comme la grimpe ou le surf. C’est important, surtout pour la tête, dans ce genre de période», confie-t-elle pour expliquer sa situation actuelle.

La Valaisanne garde espoir de remettre les skis à la mi-novembre, en fonction de l’évolution de sa blessure. Pour elle, cette pause forcée n’est pas synonyme de fin de saison. Elle préfère avancer jour après jour, sans se projeter trop vite. «Renoncer à cet hiver n’est pas une question que je me pose. Si jamais je devais faire une pause plus longue, j’en profiterais pour faire d’autres choses et revenir plus forte. Pour l’instant, ce n’est qu’une petite pause forcée, ce n’est que partie remise».

Sophie Rey