Le contraste est saisissant! Passer d’une tribune de plus de 15 000 places à Saalbach et d’une vraie folie populaire à Crans-Montana au calme qui règne dans la très discrète Kvitfjell a de quoi choquer. Pour les descendeurs helvétiques, cette choc va surtout leur permettre de respirer, après des mois de janvier et de février ultra intenses, surtout de « leur » faute, puisqu’ils ont enchaîné les podiums au plus haut niveau, et donc les sollicitations qui vont avec.

« La saison était très intense avec beaucoup de courses et quasiment pas de pause », relate le polyvalent et futur vainqueur pour la quatrième fois de suite du gros Globe Marco Odermatt. « Les courses plus calmes de la fin de saison font du bien. » Même son de cloche pour Franjo von Allmen, qui a éclaté au plus haut niveau cet hiver. « Je profite lorsque c’est un peu plus calme. Ça fait du bien lorsque toute l’animation est derrière », reconnaît le Bernois, très à l’aise en Scandinavie comme ses compatriotes.

Configuration idéale

« Les dernières semaines étaient très agitées et ça fait du bien de se retrouver un petit peu entre nous, dans l’équipe », ajoute Alexis Monney. « Du calme pour utiliser nos dernières réserves d’énergie, ça ne fait pas de mal », confirme Franjo von Allmen. « J’ai gagné mon titre de champion du monde juniors en Norvège », rappelle Alexis Monney, médaillé d’or en 2020 à Narvik. es paysages sont beaux, les pistes sont cool.

Marco Odermatt se réjouit également de la configuration des installations qui avaient accueilli les Jeux olympiques de Lillehammer en 1994. En effet, l’hôtel se situe au milieu de l’Olympiabakken et les skieurs n’ont qu’à sortir pour se rendre sur le site de course. « Les trajets sont courts, tout est facile ici, je viens volontiers », avoue le meilleur skieur suisse de l’histoire. « Il y a quelque chose d’idéal ici », conclut Franjo von Allmen.

Laurent Morel, Kvitfjell