Au cours de sa carrière, Wendy Holdener n’a que peu eu l’occasion de faire vibrer le public suisse en slalom. La Schwytzoise n’a plus disputé d’épreuve dans les virages courts depuis 2018, à Lenzerheide (après 2013 et 2014 ainsi que Crans-Montana et Saint-Moritz en 2016). Avoir l’occasion de s’élancer à Adelboden ce samedi était donc un joli cadeau pour la championne de 31 ans, de retour au premier plan depuis quelques semaines. De quoi lui donner un immense sourire.
Wendy Holdener, comment profitez-vous de cette ambiance de folie?
C’est trop cool! Je l’avais juste connue à la télévision jusqu’à aujourd’hui et ça donnait toujours un résultat incroyable. Lorsque mon entraîneur (ndlr: Jörg Rothen) m’a proposé d’être ouvreuse ici, je n’ai pas hésité une seconde. C’est une fois dans vie qu’on a cette chance, surtout que c’est très rare d’avoir des slaloms féminins en Suisse.
C’était donc bien une idée de votre entraîneur, c’est juste?
Oui, c’est ça. Il y a 5-6 ans, Werner Zurbuchen (son ancien entraîneur) avait évoqué le projet et je l’ai raconté cette semaine à Yoyo sur le télésiège. On a remarqué que ça jouerait parfaitement dans ma planification. On s’est dit que ça m’aiderait beaucoup pour trouver des bonnes sensations pour les prochaines compétitions.
C’est une chance de pouvoir profiter de cette piste et de ces conditions, n’est-ce pas?
Oui, j’ai la chance de faire deux manches. En plus, il y avait des nuages et c’est des conditions dans lesquelles on ne peut habituellement pas s’entraîner. Là, je peux le faire. C’est vraiment un jour spécial.
Vous avez vécu à distance l’exploit de Malorie Blanc. Qu’en pensez-vous?
Alors que j’étais à l’échauffement, j’ai entendu de mon serviceman qu’elle était deuxième. Je suis désolée d’avoir manqué sa manche, mais c’est un résultat incroyable pour elle! Je l’ai vue deux fois en décembre, à l’entraînement. Elle est très sympa, jeune, cool. C’est trop bien de la voir en arriver là.
Laurent Morel, Adelboden