Urs Lehmann, la première partie de saison est plutôt réussie pour Swiss Ski. Qu’en dites-vous?

Oui, c’est vrai. Depuis deux ans, on surfe sur une bonne vague et on essaie de continuer à profiter de notre dynamique. Le ski alpin est très fort, le freestyle également. C’est vraiment impressionnant. Que demander de plus?

Vous êtes donc un président heureux.

Clairement. Je crois que toute l’équipe dirigeante est très contente, avant tout pour les athlètes. 

Malgré plusieurs blessures (Marc Gisin, Justin Murisier, Mélanie Meillard), il semble que le niveau de l’équipe de Suisse ne baisse pas.

Oui, c’est bien. Il y a une homogénéité qu’il n’y avait pas quelques années auparavant. Ça fait plaisir.

Comment expliquer ces bons résultats?

Il y a plusieurs facteurs mais ça ne sort pas de nulle part. Si on prend l’exemple du skicross, tant les entraîneurs que les athlètes se réjouissent de travailler ensemble. C’est un travail de longue haleine pour pouvoir placer les bonnes personnes aux bons postes.

C’est important de faire évoluer les structures.

Oui, il faut y aller pas à pas. C’est comme un puzzle. Si on prend le ski alpin, on a été patients, on a laissé travailler les gens et maintenant on peut récolter les fruits de ce travail. On a des très bons jeunes comme Loïc (ndlr: Meillard) ou Marco (Odermatt) qui vont très bien. L’équipe de slalom est super forte et en parallèle on a des «vieux» comme Beat Feuz qui sont chaque fois meilleurs. 

A l’image de Loïc Meillard notamment, de nombreux Romands font désormais partie de l’élite. C’est aussi une nouveauté.

Il y a eu un appui important sur cette région. On ne peut pas se contenter d’avoir des athlètes des Grisons et de Berne. Il faut également avoir des sportifs valaisans par exemple. C’est aussi pour cela qu’on essaie d’organiser des événements en Suisse romande, à l’image de la candidature pour les Mondiaux de ski alpin de Crans-Montana. Ça a un vrai impact et c’est ce qu’on cherche. On est une fédération nationale.

Laurent Morel