À Val d’Isère, Luca Aerni retrouve la neige de ses exploits en géant. Il y a douze mois, le skieur de Crans-Montana avait terminé 4e à 11 centièmes du podium. Une année après son meilleur résultat dans la discipline, il est prêt à rééditer pareille performance sur une Face de Bellevarde qu’il affectionne particulièrement.

Luca Aerni, on vous a vu poser une photo sur les réseaux sociaux vous réjouissant de revenir ici à Val d’Isère.

C’est vrai, je me réjouis vraiment de skier sur Bellevarde. C’est une super piste, surtout en géant. Ça descend en continu, c’est un vrai challenge.

L’an dernier vous aviez terminé 4e ici-même. Cela vous met en confiance de revenir sur une piste où vous avez déjà performé?

J’y repense souvent à cette course. Sur le moment, je ne pensais même pas au podium. Faire quatrième, c’était incroyable. Mais quelques jours plus tard, je me suis rendu compte que j’étais passé tout près de ce podium et c’était dommage de ne pas l’avoir décroché. Cela m’a motivé tout l’été à m’entraîner encore plus dur. Revenir ici, c’est très positif.

Vous restez sur des bons résultats en Amérique du Nord avec une 19e et une 13e place. Vous savez que vous avez le potentiel pour taper haut dans le classement.

Oui. Depuis le début de saison, ça allait de mieux en mieux. Je me sentais chaque jour plus à l’aise sur mes skis. J’ai gardé ce niveau après l’Amérique, surtout dans les parties techniques où j’ai vraiment bien skié. Pour ici, c’est plutôt bon signe. Sur cette piste, l’important c’est moins de créer de la vitesse que de la garder, sans trop freiner. Et ça, ça me correspond bien.

C’est d’ailleurs sur les pistes pentues comme ici à Val d’Isère ou à Madonna di Campiglio, où vous êtes montés sur le podium en slalom, que vous arrivez à tirer votre épingle du jeu.

Quand j’ai de la vitesse, je peux jouer avec mon corps, qui réagit très bien aux forces. Quand il y en a beaucoup, ça devient presque un jeu pour moi.

Si en géant, vous skiez dans la bonne direction, vous n’avez pas encore trouvé votre rythme de croisière en slalom (ndlr: deux non-qualifications à Levi et à Gurgl)?

Tout n’est pas négatif, au contraire, ça va de mieux en mieux. J’ai eu un peu de peine dans les murs en début de saison, alors on s’est entraîné à Thyon dans de fortes pentes et ça m’a fait du bien. À l’entraînement, j’ai déjà un très bon niveau, même si je ne suis pas encore au niveau des meilleurs. Mon but, c’est de réussir une bonne première manche, me qualifier et ensuite on verra sur la deuxième.

Existe-il un manque de confiance en slalom vis-à-vis du géant?

Non, je me sens bien. Il me manque juste un petit déclic, comme celui que j’ai eu l’an passé en géant. À partir de là, tout peut s’ouvrir aussi en slalom.

Donc, vous avez également le potentiel pour jouer dans le top 15 dans les virages courts?

Oui, si je retrouve mes bonnes sensations et que je me bats, tout est possible. Et surtout ici, sur cette piste. L’an dernier j’ai été patient et malin en géant, pourquoi ne pas inverser les rôles cette année et le faire en slalom ?

Qu’est-ce qu’il vous manque encore pour que le déclic arrive, que ce soit en slalom ou même pour confirmer en géant ?

En géant, il faut que je continue sur la lancée des dernières manches, gommer encore quelques fautes. Mais c’est aussi un bon signe d’en faire: ça montre que je suis relâché et que je me laisse aller. Donc tout est possible. En slalom, comme je ne pars pas dans les 30, je dois prendre un peu plus de risques. Si j’arrive à rentrer dans les 30 après la première manche, alors tout peut s’ouvrir sur la deuxième.

este dans un coin de la tête.