Avant de quitter l’élite de sa discipline, le Valaisan espère toujours se qualifier pour ses troisièmes Jeux olympiques avant de se réorienter vers sa deuxième passion: la course à pied.
Candide Pralong va disputer sa dernière saison de ski de fond. Le Valaisan de 35 ans l’a annoncé ce dimanche. « J’y pensais déjà depuis l’été dernier, je me posais beaucoup de questions, mais je m’étais encore laissé une porte ouverte », confie le fondeur du Val Ferret. « Je me disais que je prendrais plus tard la décision et c’est désormais clair dans ma tête. » Cette annonce publique « soulage » l’athlète qui a « besoin de passer à autre chose ». « Cela va me permettre d’être un peu plus calme dans ma tête, avec la possibilité de terminer en beauté et de profiter des derniers mois. »
Avec en point d’orgue, une nouvelle qualification olympique pour Candide Pralong, qui a déjà eu la chance de participer aux Jeux à PyeongChang et à Pékin. Mais le ticket pour Livigno est encore loin d’être acquis après un début de saison compliqué. « Le fait d’annoncer la fin de ma carrière m’enlève un peu de pression, de pouvoir skier de manière plus libérée par rapport aux premières courses. »
Retrouver la forme olympique à Goms
Pour espérer voir l’Italie, le Valaisan va devoir soit accrocher un top 15 ou deux top 25 en Coupe du monde. Toutefois, il n’a pas été retenu pour le prochain Tour de ski qui débute à Toblach dans une semaine, ce qui lui complique un peu la tâche. « Je vais passer par la Coupe d’Europe, avant de participer aux épreuves de Coupe du monde à Goms. » La bonne nouvelle est qu’un top 3 en Coupe d’Europe, couplée à un top 25 lors des compétitions dans le Haut-Valais fin janvier, lui ouvrirait également les portes des Jeux. « Je vais maintenant prendre deux à trois semaines pour retrouver la grande forme et claquer ensuite les résultats dont j’ai besoin. L’histoire serait belle d’aller claquer la qualification à domicile, dans la Vallée de Conches. »
Et ensuite, il sera temps de penser à l’après-carrière pour celui qui a fait ses débuts dans l’élite il y a quinze ans. Avec un Bachelor en sport et en allemand, l’Orserin, qui réside à Nyon, se destine à devenir enseignant. Mais il ne compte pas pour autant abandonner le sport de compétition et entend s’orienter vers son second amour: la course à pied. « Cela fait trois à quatre ans que j’ai l’idée d’investir plus de temps dans cette discipline, mais avec le ski de fond c’était compliqué. » Avec l’objectif de performer notamment sur le semi-marathon. « Ce sera moins professionnel qu’avec le fond, mais tout de même avec certaines ambitions. »
Johan Tachet
