La skieuse d’Hérémence lance son hiver samedi à Levi sur une de ses pistes fétiches. Mais il reste encore un peu de travail à faire côté constance. Rencontre.
Mélanie Meillard a décidé de miser sur le slalom cet hiver. Elle lance donc sa saison à Levi ce samedi, ayant fait l’impasse sur le géant d’ouverture de Sölden il y a trois semaines. Et ça tombe bien, parce que la station finlandaise a souvent été le théâtre de belles performances de la part de l’Hérémencienne.
« C’est vrai que j’ai toujours apprécié Levi, dès ma première course ici ! » a lancé la skieuse, tout sourire. « Je trouve toujours sympa de venir au nord. De commencer ici, quand tu sais que tu aimes bien la piste, c’est toujours agréable. »
Deux manches constantes
Ses résultats dans le cercle polaire arctique parlent d’eux-mêmes. C’est ici que la Valaisanne a réussi son premier top 10 en Coupe du monde (une 6e place en 2016), ce qu’elle a ensuite répété trois fois. L’an dernier, son 7e rang a lancé sa meilleure saison en slalom à ce jour. Son objectif pour cet hiver est donc simple : faire encore mieux que l’hiver dernier où elle a terminé 8e du classement de la discipline.
Tout de même, aligner de manière constante deux bonnes manches du départ à la fin n’a pas toujours été évident. « L’année passée, des fois il manquait un tiers du parcours ou trois portes. Il y avait juste ce petit bug au milieu », a confié la skieuse à deux jours du slalom de Levi. « Du coup, c’était cette constance sur la manche complète (qui manquait). Sinon, la constance niveau résultat et niveau ski, elle était clairement là. »
Priorité : slalom
C’est pour se focaliser sur ces détails – et aussi parce que ses points FIS ne lui permettraient pas d’avoir un très bon dossard – que Mélanie Meillard a mis de côté le géant pour l’instant, du moins en compétition. Elle s’est ainsi accordé trois semaines de plus pour la préparation dans sa discipline de prédilection.
Est-ce qu’elle se sent prête? Mélanie Meillard reste prudente. « Je ne suis pas encore à 100%, je cherche encore un peu les bonnes sensations, mais ça vient de mieux en mieux », a noté la skieuse, qui s’est entraînée à Saas-Fee avant de faire le voyage en Finlande. Pour ce qui est de la constance sur deux manches, elle n’y est « pas encore tout à fait, on y travaille ».
Des conditions idéales
Son deuxième podium de Coupe du monde est attendu depuis longtemps, mais elle balaie la question rapidement. « Je m’entraîne pour, mais quand ça viendra, on ne sait pas. Je ne vais pas me presser là-dessus. Quand il voudra venir, le podium, ce sera avec plaisir. »
S’il y a une étape qui est toute indiquée pour, en tout cas, c’est bien Levi. Les caractéristiques de la fameuse Levi Black, surplombant le Lac Immeljärvi gelé, conviennent à merveille à la Valaisanne. Avec du plat pour commencer suivi de l’imposant mur, « tu trouves tout sur cette piste », se réjouit-elle. Mais ce n’est pas que la piste qui fait tout le charme de cette station perdue au fin fond de la Laponie. « L’atmosphère ici me plaît… Je me sens bien, je dors bien, tout va bien ! », s’amuse la slalomeuse. La seule spécialité finlandaise qui n’est pas à son goût : le sauna. Mais cela ne devrait pas trop affecter sa performance sur les lattes.
Sim Sim Wissgott, Levi
