La Coupe du monde de ski alpin a repris ce week-end sur le glacier du Rettenbach à Sölden, comme le veut la tradition. C’était l’occasion pour L’Après-Ski, qui débute une troisième saison, de voyager et de poser ses caméras dans la station tyrolienne. Wendy Holdener et Alexis Pinturault, deux immenses champions, ont accepté notre invitation pour évoquer leurs titres, leurs objectifs, leur après-carrière et bien des choses.
Regardez la première émission de la saison ici:
Le chiffre : 25
C’est le total de médailles olympiques et mondiales cumulées par Wendy Holdener et Alexis Pinturault. «Je les ai exposées dans un restaurant à Hoch-Ybrig. C’est l’armoire à trophée de Wendy», se marre la Schwytzoise qui dénombre 14 breloques à elle seule. Le Français, lui, en compte 11 qu’il affiche dans les hôtels familiaux de Courchevel. Les deux champions ont encore un objectif à accomplir: remporter une médaille d’or individuelle aux Jeux olympiques qui manque toujours à leur incroyable palmarès. «Cela a toujours été un rêve», concède le skieur tricolore qui a connu de graves accidents aux genoux ces deux derniers hivers. «C’est pour cette raison que j’ai voulu revenir après mes blessures et ne pas finir ma carrière sur un lit d’hôpital.»
Plus d’une décennie sur le circuit
Cela fait plus de 15 ans désormais que les deux athlètes arpentent les pistes du Cirque blanc. «Tant que la passion est toujours présente, que l’on parvient à se fixer des objectifs qui nous animent, on peut continuer de belles années», mentionne celui qui a remporté le grand Globe de cristal en 2021. Pour Wendy Holdener, c’est «le potentiel de performance» qui lui permet toujours d’avancer. «Je peux encore progresser sur certains points où je n’ai pas encore montré tout ce dont je suis capable. Et cela me motive énormément.»
Wendy prend rendez-vous chez Alexis en 2030
À passé trente ans, les deux champions réfléchissent logiquement déjà à leur après-carrière. «J’ai deux, trois, quatre, cinq idées», se marre la Schwytzoise qui souhaiterait peut-être devenir préparatrice mentale, ouvrir un café-ski ou encore devenir consultante. Pour le Savoyard, qui avoue que ses années sur le circuit sont comptées, la voie est toute tracée. «Je vais perpétuer la tradition familiale en devenant hôtelier. Comme je ne serai pas aux Jeux de 2030 en tant qu’athlète, je pourrai au moins les accueillir.» Et Wendy Holdener a déjà pris rendez-vous: «Tu peux déjà me réserver une chambre. Mais pas certaine que j’y participe non plus.»
Des athlètes bilingues
Wendy Holdener et Alexis Pinturault se sont volontiers prêtés au jeu de répondre à de petites questions en français pour la première et en allemand pour le second.
Et avec brio, les deux champions ont prouvé être parfaitement bilingues en revenant sur leur meilleure course en carrière. «Ma manche de slalom lors du combiné par équipe des Mondiaux de Saalbach avec Lara Gut-Behrami», souligne la Schwytoise. «Ma plus belle course, c’était le géant des finales de Lenzerheide en 2021 lorsque je gagne le grand Globe», a parfaitement expliqué le skieur tricolore dans la langue de Goethe.
Pas de tournée d’adieu pour Lara Gut-Behrami
Sölden, c’est également le lancement officiel des premières courses de la saison. Et pour Didier Bonvin, notre consultant de la semaine, ce n’est pas une surprise de la retrouver sur le podium du géant inaugural. «Lara a annoncé que c’était sa dernière saison, mais ce n’est pas un hiver pour dire adieu. Elle s’est bien entraînée, elle est bien dans sa tête, elle visera les victoires.» Chez les hommes, Marco Odermatt a renoué avec le succès dans la station autrichienne. «Marco est le favori à sa propre succession. Seul Loïc Meillard en géant, et les autres skieurs suisses en vitesse pourraient peut-être l’embêter.»
Johan Tachet, de retour de Sölden
