La Fribourgeoise ne s’est pas qualifiée pour la deuxième manche du géant de Semmering samedi et était frustrée d’elle-même, ayant déjà prouvé qu’elle peut faire beaucoup mieux. L’apprentissage continue. Réaction.

Après ses excellents résultats au Canada début décembre, la frustration était grande chez Sue Piller samedi à Semmering, la Fribourgeoise ne s’étant pas qualifiée pour la deuxième manche du géant. Peu importe qu’elle ne disputait que sa 8e course en Coupe du monde. « C’était horrible, je n’ai pas du tout skié comme je sais skier. C’était hyper difficile, ça tapait », a confié la skieuse, super déçue dans la zone mixte. « Il fallait être patiente, il fallait tirer de longues diagonales et moi j’ai drifté avant toutes les portes, je voulais garder le contrôle et en fait c’est ce qu’il ne fallait pas du tout faire. »

Le fait qu’il s’agissait de sa première course sur la Zauberberg de Semmering n’était pas pour la consoler. « Ce n’est pas facile, c’est clair, mais je ne suis juste pas contente de mon ski. Je sais que je peux skier beaucoup mieux et beaucoup plus vite. Je ne l’ai pas montré, je ne l’ai pas fait, et ça m’énerve. »

De grandes attentes

Il faut dire que Sue Piller a connu une ascension météorique cette année. Ayant fêté son baptême du feu sur le Cirque blanc en février à Sestrières, la skieuse de 20 ans a impressionné à Tremblant au début du mois en finissant 20e et 28e et en marquant ses premiers points. Ses attentes, inévitablement, ont aussi grandi. Surtout que les choses se passent bien à l’entraînement. Il suffit juste de le montrer plus souvent en compétition, a-t-elle estimé.

En attendant, les nouvelles pistes de Coupe du monde, la courte pause après Noël, tout cela fait partie de son apprentissage. « Normalement (ndlr : en Coupe d’Europe), on avait une pause jusqu’à après Nouvel An. Cette fois, c’est direct, ça continue et il faut se refocaliser », a noté la Singinoise, qui a quand même pu passer les fêtes à la maison avec sa famille. « Mais c’est cool, j’apprends beaucoup. Ça fait aussi du bien de s’entraîner avec les filles de la Coupe du monde, tu apprends encore plus. Et aussi les différentes pistes et tout le reste, le fait que ça prend plus de temps avant le départ: il faut connaître un peu et apprendre. »

Sue Piller n’a pas disputé de Coupe d’Europe jusqu’à présent cet hiver, vu que les géants tombaient en même temps que les Coupes du monde en Amérique du Nord. Mais elle devrait être au départ des géants de Sestrières dans deux semaines. Avec de nouvelles chances au cours de la saison de montrer son meilleur ski aussi en Coupe du monde.

Sim Sim Wissgott, Semmering