Ils ont un point en commun: le ski-alpinisme. Ancien Commandant de la Patrouille des glaciers, désormais ancien président du Comité d’organisation des courses de Coupe du monde de ski de Crans-Montana, Marius Robyr a retrouvé sur le plateau de l’Après-Ski Maximilien Drion, actuel 2e du classement général de la Coupe du monde de ski-alpinisme. Morceaux choisis. 

Le souvenir

Marius Robyr a donc été remplacé par Didier Défago à la tête des épreuves de Coupe du monde de Crans-Montana. Au moment de faire ses adieux, celui qui a relancé la Coupe du monde sur le Haut-Plateau il y a 18 ans a des souvenirs à la pelle qui lui viennent à l’esprit. Mais s’il ne devait en garder qu’un seul, ce serait celui du remodellement des pistes, de la Nationale et du Mont Lachaux. «Quand la première athlète est descendue la piste du Mont Lachaux et qu’elle m’a dit que la piste était magique, c’était une satisfaction énorme.»

La question

Il est né en Belgique. A 11 ans, il déménage avec ses parents à Vercorin. Aujourd’hui, il fait partie des meilleurs athlètes au monde en ski-alpinisme et course à pied en montagne. Mais comment un jeune homme qui a vu le jour à Bruxelles a-t-il atteint des sommets dans ces sports de montagne? «C’est grâce à mes parents qui ont décidé de venir vivre en Valais avec ma sœur et moi», rappelle-t-il. «Et en arrivant à Vercorin, il devient vite compliqué de pratiquer les sports traditionnels belges, du cyclisme, du foot ou du hockey sur gazon», sourit-il. 

Des gamineries

Il a ramené les Mondiaux de ski alpin en Valais. La candidature de Crans-Montana 2027, c’est lui qui l’a portée avec Hugo Steinegger. Même s’il ne fait désormais plus partie du Comité directeur, Marius Robyr a suivi avec attention l’agitation qui a touché ces championnats du monde le week-end dernier. «Ce sont de grosses gamineries», lâche celui qui n’est pas connu pour garder la langue dans sa poche. «Ça m’énerve. Je ne sais pas s’ils le font exprès, mais l’an dernier pendant la Coupe du monde, il y a eu la démission de la directrice générale des Mondiaux et cette année, la FIS annonce cette histoire de garanties non respectées. Ils doivent avoir quelque chose contre nous. Mais à la fin, une solution sera trouvée.»

Le Valaisan

Sur le plateau, on a évidemment évoqué Lara Gut-Behrami et Marco Odermatt qui pointent en tête du classement général de la Coupe du monde. «Marco est un phénomène. Ça va être extraordinaire pour Crans-Montana de l’avoir sur sa Nationale dès 2025. Je me réjouis de le voir en tant que spectateur. Et en 2027 lors des Mondiaux, il sera encore en grande forme», se réjouit Marius Robyr. 

On a aussi parlé d’Arnaud Boisset: 8e du super-G de Kvitfjell, le Martignerain disputera les finales de Coupe du monde lors de sa première saison sur le cirque blanc. «C’est exceptionnel, d’autant plus qu’il doit faire face à une sacrée concurrence, en commençant par l’équipe de Suisse déjà. Ça fait plaisir de voir un athlète valaisan briller au plus haut niveau. C’est le fruit d’un énorme travail», relève Maximilien Drion. 

Le chiffre: 150’000

150’000 en hiver, autant en été: c’est le nombre de mètres de dénivelé de Maximilien Drion chaque année. «Mais c’est mon entraîneur qui se charge de ces données», note le jeune athlète qui, outre la Coupe du monde, disputera aussi la Pierra Menta, la Sellaronda et la Patrouille des Glaciers.

Gregory Cassaz, Le Nouvelliste