Le Valaisan a trouvé un nouvel élan après un hiver bien en dessous de ses espérances grâce à un changement d’équipementier. Il espère que cela l’aidera à retrouver le podium et la victoire, pourquoi pas aux Jeux olympiques en février où il rêve d’une médaille individuelle.

Les résultats décevants de l’hiver dernier nécessitaient un changement radical : après 19 ans, Daniel Yule a dit au revoir en avril à sa marque de confiance Fischer pour rejoindre Atomic. Un bouleversement qui lui donne maintenant un nouvel élan.

Si souvent un prétendant au globe du slalom, le Valaisan a peiné la saison dernière. Une 6e place à Wengen et deux autres top 10 étaient ses meilleurs résultats, lui qui a déjà triomphé à Kitzbühel, Adelboden et Madonna di Campiglio. Sa dernière victoire remonte à février 2024 à Chamonix. « La saison dernière était quand même en dessous de mes attentes », a avoué le slalomeur lors de la journée médiatique de Swiss-Ski à Dübendorf. « Si on s’entraîne, c’est pour essayer de régater devant, et ce n’était clairement pas le cas l’hiver dernier. »

Une prise de risques

En troquant Fischer pour Atomic, le skieur de La Fouly a voulu apporter «un nouvel influx» dans son ski. «J’ai la conscience que je suis à l’automne de ma carrière, qu’on s’approche un peu de la fin et je n’ai pas envie de me retrouver dans trois ou quatre ans à me dire : “Est-ce que j’aurais dû changer ? Qu’est-ce qui se serait passé si, une fois dans ma carrière, j’avais eu une autre marque?”»

Une décision logique donc, et en même temps pleine de risques. Avec des nouvelles lattes aux pieds mais aussi un nouveau serviceman, il a fallu réapprendre des routines et établir de nouvelles façons de communiquer. Mais les premières impressions sont déjà excellentes. Daniel Yule a retrouvé le plaisir de skier.

« (Le nouveau matériel) a apporté de l’élan, de l’enthousiasme à cette nouvelle saison. Je suis de nouveau totalement motivé, je me réjouis plus que les dernières saisons », a noté le skieur, qui se régale à tester ses skis dans de nouvelles conditions et sur de nouvelles pistes, comme à Diavolezza où les slalomeurs se sont entraînés ces derniers temps.

Viser de nouveau des podiums

« L’année passée, il y a quelques fois où je me suis présenté au départ et je ne savais pas si j’étais en mesure d’aller chercher quelque chose tout devant. J’ai trouvé ça extrêmement frustrant », a noté le double vainqueur de Kitzbühel. Le but maintenant est de « revenir au départ avec cette confiance de me dire que si j’arrive à amener deux excellentes manches à l’arrivée, je vais jouer tout devant ». « Il y a encore du travail à faire, des kilomètres à faire pour vraiment trouver mes marques… mais j’espère que dès les premières courses je pourrai montrer ce dont je suis capable. »

Ayant déjà remporté une médaille d’or olympique par équipe à Pyeongchang en 2018, le Valaisan rêve d’une médaille individuelle en Italie en février. D’abord faudra-t-il se qualifier contre des coéquipiers très forts dans l’équipe de Suisse. Mais s’il fait le trajet à Bormio, tout est possible, estime le skieur de 32 ans, qui refuse encore de dire si ce seraient ses derniers Jeux. « Je ne vais pas être là encore 10 ans, mais on ne sait jamais, peut-être que ce nouveau matériel va prolonger ma carrière ! »

Sim Sim Wissgott, de retour de Dübendorf