Camille Rast et Mikaela Shiffrin sont les deux dernières athlètes à quitter l’aire d’arrivée du géant de Sölden. Avec le sourire, les deux jeunes femmes se prêtent volontiers au jeu des autographes, des selfies et des signatures avec les nombreux enfants qui ont des étoiles dans les yeux. La championne du monde de slalom peut alors mesurer son nouveau statut de star en Autriche après son titre planétaire acquis à Saalbach en février dernier. « Je prends ce temps avec plaisir. Quand j’étais gamine, j’étais comme eux. J’étais aussi venue ici voir les athlètes », apprécie la Valaisanne. « J’espère que ça peut leur donner un peu d’inspiration. Car quand on est enfant, on rêve d’être au départ de cette course à Sölden. »
Pour sa sixième course sur le glacier du Rettenbach, Camille Rast a cueilli un bon 15e rang. Naturellement, la skieuse de Vétroz, 12e ici-même l’hiver dernier, aurait espéré un meilleur résultat. « Ça n’a jamais été le grand amour entre Sölden et moi », rigole-t-elle avant d’analyser sa prestation. « C’est une piste particulière sur laquelle skient les hommes. Quand on ne voit pas grand-chose, il faut avoir du courage pour y aller plus fort. En première manche, j’ai vraiment galéré avec la visibilité. Je n’ai pas été chanceuse, mais on ne va pas se plaindre, on fait un sport d’extérieur. J’ai fait un pas dans la bonne direction, je sais que j’ai encore du travail et une marge de progression. Je peux encore montrer davantage. »

Une hanche à soigner avant Levi
La prestation est encourageante pour la skieuse qui ressent toujours des douleurs à la hanche après sa cabriole lors du slalom de Sestrières la saison dernière. « Quand on est en course, on oublie les douleurs. Ce sera ce soir dans ma chambre que je ressentirai ma hanche. Mais j’ai la chance d’avoir une bonne équipe à mes côtés pour me sentir mieux chaque jour. » Camille Rast a désormais trois semaines pour monter en puissance avant le premier slalom de la saison à Levi. « J’espère réussir à trouver le plus de solutions possibles pour que mon physique tienne avec ma hanche. Ensuite, c’est une autre discipline, les compteurs vont être remis à zéro. Il sera important de rapidement retrouver une routine d’entraînement. »
Johan Tachet, Sölden
