Après un hiver de rêve, le jeune Bernois affronte la nouvelle saison de façon décontractée. Même s’il est presque certain qu’il participera à ses premiers Jeux olympiques en février. Une médaille olympique n’est d’ailleurs pas son objectif principal.
Une médaille à ses premiers Jeux olympiques à Milan-Cortina en février, un globe de cristal en fin de saison, ou remporter la mythique descente sur la Streif de Kitzbühel ? Seuls les meilleurs skieurs du monde peuvent se poser ce genre de question. Mais la réponse de Franjo von Allmen pourrait surprendre.
« Je crois que si je suis mon plan et que je prends les choses pas à pas, je choisirais dans l’ordre : Kitzbühel, globe de cristal, médaille olympique », a répondu le jeune champion lors de la traditionnelle Werbewoche de Swiss-Ski à Dübendorf. Avant d’enchaîner en riant : « Quoique si on dit non à une médaille olympique, en tant qu’athlète, quelque chose ne tourne pas vraiment rond ! »
Un hiver glorieux
Le natif de Boltigen a vécu une saison de rêve l’hiver dernier : une première victoire en Coupe du monde à Wengen en super-G, puis en descente à Crans-Montana et Kvitfjell devant la bête Marco Odermatt, et enfin deux médailles d’or aux Championnats du monde à Saalbach, en descente et dans la nouvelle épreuve de combiné par équipe, le propulsant au zénith du sport.
De quoi lui ôter la pression pour l’hiver qui se profile. « Je ne dois plus rien prouver à personne, je n’ai plus qu’à me faire plaisir à moi-même », a noté le joyeux Bernois, toujours décontracté avec un éternel sourire aux lèvres. Sa préparation estivale s’est donc faite comme d’habitude sans chercher à réinventer la roue. « Au final, cela reste du ski, donc ma préparation n’a pas changé, j’ai travaillé les mêmes choses que d’habitude et suivi mon plan. »
« Ne pas forcer les choses »
« Il n’y a pas de recette magique : l’essentiel pour moi c’est de skier avec la tête libre, d’avoir du plaisir et de ne pas chercher à forcer les choses parce que c’est là que ça ne fonctionne pas », a encore ajouté le skieur, préférant mettre les attentes et la pression de côté.
On avait entendu des propos similaires de la part de Franjo von Allmen à Saalbach avant qu’il n’éclipse la concurrence avec des performances en or. Cela présage du beau pour l’hiver à venir… et pour ses premiers Jeux olympiques, quoiqu’il en dise.
Sim Sim Wissgott, de retour de Dübendorf