Respectivement 2e, 9e et 22e, Franjo von Allmen, Alexis Monney et Justin Murisier retiraient beaucoup de positif de la descente sprint de Val Gardena. De quoi continuer à monter en puissance au fil des prochains jours. Réactions.
Il y un an, il avait manqué 0″45 centièmes à Franjo von Allmen, déjà 2e, pour s’accrocher à Marco Odermatt lors de la descente de Val Gardena. Ce jeudi, l’écart s’est réduit à 0″15. Et alors que le Nidwaldien fêtait sa 50e victoire en Coupe du monde et entrait un peu plus dans la légende, le Bernois se réjouissait pour son pote mais était également satisfait de sa prestation, qui le rapproche toujours plus des sommets après un début de saison en demi-teinte.
« Il est vrai que ce podium va me faire énormément de bien pour la confiance », avouait le champion du monde, qui avait chuté lors du super-G de Beaver Creek il y a moins de deux semaines. « J’en avais bien besoin après ma chute. Étonnamment, je vais bien physiquement. J’avais encore mal au tibia avant d’arriver ici mais maintenant, je ne ressens quasiment plus de douleur, même en skiant. Je suis très content de l’évolution. » Alors qu’il a utilisé une protection, une sorte de protège-tibia à l’entraînement, Franjo von Allmen s’en est finalement passé ce jeudi dans les Dolomites.
Alexis Monney: « Je vais de l’avant »
Autre « chien fou » de cette équipe de Suisse, Alexis Monney trouve petit à petit ses marques sur la Saslong, lui qui n’avait jamais fait mieux que 18e. Cette fois, le Fribourgeois a pris une solide 9e place, à 8 dixièmes de l’extraterrestre Marco Odermatt. « Je suis content avec un top 10, avouait-il d’ailleurs après l’épreuve. « Il y a eu des bonnes choses, après on sait qu’ici les petites fautes coûtent vite cher ici et j’en ai malheureusement fait, notamment dans le Ciaslat. » Rapide mais encore parfois imprécis depuis le début de la saison, le médaillé de bronze des derniers Championnats du monde peut voir l’avenir avec optimisme. « Je garde le positif et je vais de l’avant », confirme-t-il. « Après, je dois quand même encore effacer ces fautes, mais c’est la vie. »
Toujours est-il que la skieur de la Veveyse emmagasine toujours plus d’expérience et s’améliore sur chaque piste, alors qu’il n’est âgé que de 25 ans. « C’est vrai que je les connais de mieux en mieux, je trouve mieux mes lignes et je comprends comment je dois skier chaque passage, ça aide », confirme-t-il. « Je pense que je m’améliore aussi sur les pistes un petit peu plus faciles. C’est le travail, l’entraînement qui paie. »
Justin Murisier: « Je suis optimiste »
Autre skieur romand et autre sourire, celui de Justin Murisier. Le Valaisan a même levé les bras dans l’aire d’arrivée. « Ça peut paraître un peu bizarre pour mon résultat, mais c’était plutôt une belle manche », se réjouissait-il. « Je ne vais pas non plus crier de joie, mais avec ce que j’avais démontré ces dernières années ici, c’est mieux. » Vingt-deuxième, le Bagnard regrettait toutefois quelques erreurs. « J’ai perdu quelques dixièmes par-ci par-là, j’aurais pu jouer plus haut, c’était possible. Approcher Marco (ndlr: Odermatt), c’était en revanche vraiment impossible pour moi. »
Toujours est-il que le skieur de Bruson progresse depuis le début de la saison. « Je suis optimiste pour le mois de janvier sur les pistes qui me plaisent beaucoup », piaffe-t-il. En attendant, Justin Murisier va aller fêter, avec modération, la 50e de son pote Marco Odermatt. Avant de tenter de viser encore plus haut lors du super-G de vendredi.
Laurent Morel, Val Gardena
