Pour préparer au mieux le slalom de Val d’Isère dimanche, Marc Rochat a fait un détour par le circuit FIS durant la semaine. Un choix loin d’être anodin pour le Vaudois qui nourrit de réelles ambitions cet hiver.

Jeudi, Marc Rochat se trouvait de l’autre côté du col de la Madeleine, à Val Cenis. C’est dans la station de la Haute Maurienne-Vanoise que le skieur de Crans-Montana a décidé de préparer le slalom de Val d’Isère en y disputant… une course FIS sur les terres de son ancien coach Jacques Théolier, qu’il apprécie énormément. « Souvent durant ma carrière, j’ai eu des problèmes à rentrer dans mes saisons. Là, nous avons eu trois semaines sans compétition, et j’essaie de trouver des solutions », explique le skieur vaudois, 2e de l’épreuve derrière le Français Pierre-Antoine Damevin. Au-delà du résultat, l’objectif était « d’enlever la poussière des épaules et de retrouver le rythme de course », pour Marc Rochat.

Ce n’est pas la première fois que le jeune papa de 32 ans retourne passer des piquets sur le circuit FIS, le troisième échelon mondial. Il l’avait notamment déjà fait pendant les Fêtes de fin d’année il y a douze mois ou à Levi en 2022. « Ces retours aux sources m’ont toujours fait du bien. D’ailleurs, l’an dernier, je termine ensuite 10e à Adelboden dans l’enchaînement », poursuit-il en précisant imiter des anciens athlètes de Coupe du monde comme le Suédois Andre Myhrer ou les Français Jean-Baptiste Grange et Julien Lizeroux. « C’est une stratégie qui me convient de retourner avec des petits jeunots qui ont 18 ans de moins que moi. Revenir sur ces courses m’apporte une certaine sérénité et un retour du plaisir qui est fondamental dans ma performance. »

« Il ne faut jamais enterrer un Marc Rochat »

Car Marc Rochat se veut naturellement ambitieux avant d’affronter la Face de Bellevarde dimanche, même s’il a connu ces dernières semaines quelques petits pépins de santé, résolus avec la complicité de Laura Herr, la physiothérapeute de l’équipe de Suisse de slalom. « J’ai toujours des problèmes récurrents de dos et de genou, mais j’ai bien pu récupérer », continue le Vaudois, qui a vécu pas au niveau de ses attentes après deux non-qualifications à Levi et à Gurgl, mais qui ne se trouve pas dans une situation d’urgence pour autant. « C’était déjà important pour moi de voir la ligne d’arrivée. Maintenant, j’estime aussi avoir les capacités de me battre aux avant-postes cet hiver. »

Le médaillé de bronze mondial du combiné par équipes connaît son potentiel. Il l’a déjà démontré à plusieurs reprises, notamment lors de la saison 2023-2024, à l’issue de laquelle il avait terminé 9e meilleur slalomeur de la planète. « J’ai déjà touché à quelques reprises le sommet et je compte le refaire. Je vois que les choses peuvent tourner rapidement physiquement et techniquement et c’est pour cela que je suis serein pour les courses à venir. Il ne faut jamais enterrer un Marc Rochat. »

Johan Tachet, Val d’Isère