Comme le veut la tradition, Zinal organise en ce début de mois de décembre des courses de Coupe d’Europe. L’Après-Ski a profité de l’occasion pour se rendre dans le Val d’Anniviers et rencontrer La triple médaillée des Jeux olympiques de la Jeunesse 2020 à Lausanne, Amélie Klopfenstein, qui découvre actuellement la Coupe du monde, et le responsable alpin du centre NLZ de Brigue Laurent Donato.
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L’anonymat de la Coupe d’Europe
Amélie Klopfenstein a débuté sa saison en Coupe du monde à Levi et à Gurgl. Cette semaine, elle retrouve, en quelque sorte, l’anonymat de la Coupe d’Europe. Pour la skieuse du Jura bernois, ce n’est pas un problème de trouver la motivation lorsque l’on se retrouve à l’étage inférieur. «Il y a certes moins de monde, mais le ski reste le même. On a des pistes, nos skis et on essaie d’arriver en bas le plus rapidement possible. Après, il manque une certaine médiatisation qui pourrait amener plus de monde à s’intéresser aux compétitons.»
Davantage de prize-money
Laurent Donato, qui a longtemps travaillé avec l’équipe de France de vitesse féminine avant de s’installer en Valais, rappelle que les prize-money des courses de Coupe d’Europe «sont ridicules». Ceux-ci ne dépassent que rarement les 5000 francs pour tous les athlètes, contre près de 150’000 francs en Coupe du monde. «La FIS devrait se montrer un peu plus soutenante», poursuit le coach. «On ne se rend pas compte, mais ces athlètes ont un sacré niveau. Ceux qui vont vite en Coupe d’Europe ne sont pas loin du top 30 en Coupe du monde.»
Star à 17 ans
En janvier 2020, la Suisse découvrait le visage d’Amélie Klopfenstein. L’athlète de La Neuveville remportait trois médailles dont deux en or aux Jeux olympiques de la Jeunesse de Lausanne. «C’est un souvenir que je garderai à vie, j’en suis très fière, c’était fou.» Mais derrière, il y a le revers de la médaille, une forte médiatisation précoce à seulement 17 ans. «Les mois qui ont suivi ont été très compliqués. Mais cela m’a permis d’évoluer et de grandir.» Désormais, on s’attelle à préparer les jeunes athlètes à faire face aux sollicitations. «On parle beaucoup avec les jeunes du centre à Brigue. Avec les réseaux sociaux, il est important de les préparer en termes de communication», reprend Laurent Donato.
Marco Odermatt est « humain »
«Marco Odermatt a un truc en plus que l’on ne peut expliquer.» Comme tout le monde, Amélie Klopfenstein admire le talent du Nidwaldien qui a triomphé une 47e fois lors du super-G de Copper Mountain, alors même qu’il était diminué. Le lendemain, il a toutefois connu l’élimination en géant. «Il prouve qu’il est un peu humain. Il a le droit parfois, car on attend toujours tellement de lui.» Du patron du Cirque blanc à la reine du slalom, il n’y a qu’un virage. Après trois victoires en autant de courses, Laurent Donato ne serait pas étonné que l’Américaine réalise le Grand Chelem dans la discipline. «Elle est totalement capable de remporter les 10 slaloms de la saison. Mais j’espère que nos Suissesses vont arriver à prendre une ou deux victoires, et notamment les plus importantes.»
Johan Tachet
Les émission de la saison 3:
5 – Delphine Darbellay et Laura Herr
4 – Thomas Bussard et Jean-Philippe Fartaria
3 – Malorie Blanc, Patrice Morisod, Loane Dubuis et Julien Dubosson
2 – Loïc Meillard
1 – Wendy Holdener et Alexis Pinturault
